Le temps d'un tour

Le temps d'un tour

lundi 14 juillet 2014

L'aventure cyclo-asiatique prend fin à BKK

Bonjour à tous,

Nous profitons de nos vacances pour rattraper un peu notre retard et vous raconter la fin du périple cyclo-asiatique. Nous en étions donc à notre arrivée en Thaïlande et bien décidés à terminer notre boucle à vélo jusqu'à Bangkok. Il a fallut faire avec l'arrivée de la mousson et, dans l'extrême est de la Thaïlande, c'est vraiment là que nous avons compris la réelle signification du mot 'mousson'. En effet, nous avons quitté le Cambodge sous des pluies diluviennes et celles-ci nous ont poursuivi pendant plusieurs centaines de kilomètres. Après une journée où il n'a plu qu'une seule fois, mais sans interruption du matin au soir, nous arrivons à Trat, charmante petite bourgade thaïlandaise. Les pluies n'ont pas eu raison de notre motivation, mais Cédric est tombé malade et a dû rester une bonne journée au lit avant de pouvoir reprendre la route. De Trat, selon notre carte, il ne nous reste plus que 350 kms, que nous planifions d'effectuer en 3 jours. La route et la météo ne donnant pas l'envie de faire durer le plaisir plus longtemps, nous souhaitons arriver à Bangkok le plus rapidement possible. Une fois Cédric remis sur pied, ou plutôt sur son vélo, nous quittons Trat pour rejoindre la ville de Chantaburi à seulement 70 kms. On aurait aimé faire plus, mais comme cette ville est connue pour son commerce de pierres précieuse et attire des gens du monde entier pour négocier l'achat et la vente de celles-ci, on est titillés à l'idée d'aller voir comment cela se passe. Malheureusement, nous arrivons un peu tard et les stands de vente de pierres sont en train de fermer. Nous avons tout de même un petit aperçu des activités et nous serons sollicités pour acheter des pierres. Comme on n'y connait absolument rien en pierres précieuses, nous nous contentons de les ausculter un moment à la loupe, pour le fun. On va s'abstenir de faire une connerie en achetant ce qui pourrait certainement s'avérer n'être rien d'autre que de très beaux morceaux de verre colorés...

Comme nous l'avons déjà mentionné, les routes ne dévoilent pas les paysages les plus fascinants de l'Asie, et rouler sur les grands axes n'aide pas vraiment. On ne va donc pas s'éterniser en chemin, et l'objectif est d'atteindre BKK assez rapidement. La prochaine grande ville selon notre carte se trouve à 150 kms. On se dit donc que, après presque une année de vélo, nous pouvons relever ce défi. Nous partons donc très tôt le matin. En fait, on ne vous avait pas dit, mais les températures sont devenues plus clémentes, et malgré la pluie, nous souffrons beaucoup moins. Nous partons donc confiants et motivés, et décidons de limiter les arrêts, pour des pauses, tous les 40 kms. Rapidement, les panneaux en bord de route nous informent que la ville de Chonburi est un peu plus loin que ce que ce que nous indiquait notre carte. Gloups... les 150km annoncés se transforment en 170kms. Cédric est hyper motivé, et tente de transmettre sa bonne énergie à sa femme... "allez, y a moyen et de toute façon, on n'a qu'à pédaler et on verra bien".  Les kilomètres défilent, la pluie tombe, les arrêts pauses et repas sont réguliers et  malgré tout, nous avançons. Une fois à 120 kms, même Aline se dit que c'est possible, il est 15h, et "il nous reste plus que 50 kms". C'est donc de nuit et dans une circulation conséquente, que nous approchons de la ville de Chonburi, une ville très quelconque, proche de la capitale et d'aucun intérêt touristique. Sans plan de la ville, on essaye de se repérer comme on peut. Nous suivons un panneau nous indiquant 'resort'. Les prix pratiqués sont un peu excessifs pour notre budget, mais on essaie de négocier, ça a l'air de marcher facilement et nous obtenons la chambre à moitié prix. A moitié prix, oui, mais pour 3 heures! Nous comprenons enfin qu'il s'agit d'un hôtel de passe et que la pauvre fille de d'hôtel s'est dit que très certainement, après notre journée de vélo de 170 kils, nous aurions envie d'une petite partie de jambe en l'air avant de reprendre la route de nuit... Merci madame c'est très sympathique de votre part, mais on saute notre tour 😉. Pas très motivés pour ce soir, nous envisageons plutôt un énorme plat de riz et un bon lit, pour dormir. On quitte ce lieu pour chercher autre chose dans cette ville mais on galère pas mal: tout est écrit en thaï. Nous finissons enfin par trouver un hôtel correct, amen. Il est 21h, on est raides, crados, et morts de faim, après 10 heures sur nos vélos et 180 kms au compteur. Ce sera notre distance journalière record de tout le périple, sur une route plate et sans vent. Fiers de nous, nous allons nous coucher après un bon repas, car le lendemain c'est la route pour Bangkok qui nous attend.

C'est le grand jour! Ce soir nous arrivons à Bangkok, pour la fin de cette aventure asiatique à bicyclette. Pas vraiment remis de notre fatigue de la veille, nous prenons la route dans un état bizarre, légèrement crevés, mais le cœur tout excité! On sait surtout que ça ne sera pas facile de trouver le bon chemin et de se faire sa place dans le trafic et les routes à quatre voies de la capitale. Ainsi, plus on pédale, plus on s'approche de la capitale tentaculaire, plus on appréhende le trafic. Nous avons fort heureusement un plan de la ville, qui nous permet de situer l'adresse de notre contact warmshower, chez qui nous pouvons séjourner quelques jours. Pour ceux qui arrivent à Bangkok en avion, la ville doit déjà paraître immense. Quand tu y évolues à vélo, le paysage urbain se densifie au fil des kilomètres, te happe, et à la vitesse où tu avances, tu te sens plus petit qu'une fourmis et pas tellement à ta place. Une fois un peu près au centre, sans trop savoir exactement où l'on se trouve, la pluie s'en mêle... on fait une pause, un peu déboussolés et assoiffés. Mais nous ne pouvons attendre trop longuement, ce serait pas mal de trouver notre adresse avant la nuit... Une fois que nous avons pu réellement identifier notre position sur la carte, tout est devenu plus facile. Au moment de traverser le Taksin bridge, un sentiment de liberté et de devoir accompli nous envahi. Voilà, nous sommes à Bangkok, après plus de 10800 kils, les voitures nous dépassent à toute vitesse, on rigole et se dit que nous n'avons rien à faire là avec nos vélos, mais nous sommes deux imbéciles heureux de boucler la boucle asiatique! Il parait que l'espérance de vie d'un piéton sur nos autoroutes européennes serait de un quart d'heure, nous ne savons pas ce qu'il en est des cyclistes, et encore moins en bordure d'autoroute en Asie, mais nous aurons bravé cette règle sans trop se poser de questions. Tant que tu restes sur le côté, tout va bien. Le problème, c'est les changements de voies.
 
Finalement, tout est bien qui fini bien et nous trouvons enfin, avec l'aide de différentes personnes, notre adresse dans un quartier loin de l'agitation touristique, mais néanmoins proche du centre. Nous sommes agréablement accueillis par la directrice d'une école primaire privée, qui nous met gracieusement à disposition une petite maison boisée, non loin de l'école. L'endroit est charmant et surprenant, nous décidons de rester quelques jours. Nous avons eu du plaisir à découvrir ce quartier tranquille, où on peut écouter le chant des oiseaux le matin et ce, en plein Bangkok. Nous sommes également allés visiter l'école de notre amie Supaporn, où nous avons présenté notre voyage à vélo à une classe, après avoir chanté des chansons en anglais et en français devant les tout petits du jardin d'enfants, micros en main, danse et tout le tsointsoin. Ahah, la vidéo est épique...

Comme à notre habitude, on ne tient pas très longtemps dans les grandes villes. Nous avons besoin d'aller prendre l'air et après cinq jours de visites et de shopping, nous laissons nos vélos et partons sac au dos, pour terminer notre voyage par de vraies vacances, dans le sud de la Thaïlande.

Trêve de blabla, voilà des images. Le sud dans un prochain post, le dernier avant le retour en Suisse.


Au départ de Trat.



La ville où il pleut six mois par an.


Les ateliers de vente de pierres précieuses.


Les fameux cours de gym collectifs, nous ne nous joindrons pas à eux cette fois-ci.


Sur la route de Chonburi, la fameuse journée des 180 kms.

Nos vélos sont protégés des esprits, il ne peut plus rien nous arriver.


Dernier jour de vélo en Asie, départ pour Bangkok.

Bangkok sous la pluie.


On est mal placés sur la grille de départ, mais on va essayer de les doubler.

La gentille personne qui nous héberge souhaite que ses pupilles soient en contact avec des étrangers depuis leur plus jeune âge. On pensait tout de même pas se retrouver à danser le boogie devant autant de petits thaïs... mouahaha un grand moment...

Ça ne rigole pas avec les uniformes.

Un peu de visite de Bangkok.



Cédric en pleine effervescence architecturale urbaine.

Apéro sur les terrasses des gratte-ciels.

Arrêt repas lors d'une journée à vélo dans Bangkok avec notre ami Chang.

Paquetage des vélos et départ en vacances!


4 commentaires:

  1. Elle s'appelait vraiment soupe à porn? Merci pour le rire matinal et à tout de suite :-)

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  2. SUPER...... BON RETOUR LES JEUNES...... HEUREUX DE VOUS REVOIR BIENTOT AU PAYS ........BISOUS
    FAM.MESSER

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  3. Oui oui oui, on se réjouit de vous voir les copains!!!des gros becs Jojo et yoyo

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  4. BRAVO BRAVO BRAVO
    vous êtes des PROS ¨....
    gros bisous pour votre arrivée
    la tante du nirvana

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